Aponi
Messages : 115 Date d'inscription : 03/09/2012
| Sujet: J'ai trouvé ma famille... [libre] Sam 16 Fév - 20:54 | |
| Lucie et moi revenions de promenade. Nous marchions d'un pas paisible jusqu'à ce que j’aperçus le camp. Je pointa mes oreilles en avant et pressa l'allure, pressée de retrouver mon nouveau lieu d vie. Depuis deux ou trois jours déjà, c'était ici, en compagnie de Démon, que je vivais. Voyant que j’accélérai pour arriver au camps plus vite, Lucie serra un peu plus les jambes et me donna un léger coup de talon qui m'effleura à peine. C'était ainsi qu'elle montait, la main légère et avec une assiette parfaite. Et c'était ce style de monte qui convenait à mon corps fragile de pur-sang arabe. enfin, pas si fragile que ça... Mais disons sensible.
Réagissant à son appel, je m'élança dans un trot souple et cadencé. Lorsque nous arrivâmes au camp, elle mit pied-à-terre et je secoua ma crinière. Comme la plupart des indiens, elle ne m'attacha pas. Elle me parla tout en me câlinant.
Aponi, je reviens d'accord ? Cela fait trois jours... Trois jours déjà. Et de plus, tu as le nom qui convient parfaitement à notre nouvelle maison ! Aponi... Papillon en Indien.
Elle me sourit et déposa un baiser sur mon chanfrein avant de s'éloigner. Je brouta l'herbe tendre à mes pieds en songeant à la poussière du fort. Je n'avait aucun regret.Alors qu'ici on pouvait se balader librement, l'herbe fraîche sous nos sabots, au fort des cow-boys, il n'y avait que des écuries, des boxes ou l'on restait enfermés, et la poussière qui nous faisait tousser.
Lucie revint quelques instants plus tard. Je releva la tête et découvris deux bols dans ses mains. Elle les posa au sol. Intriguée, j’approchai mon nez.
Je te préviens, ce n'est pas comestible, Aponi !
Je sentit la substance à l'intérieur et redressa la tête, sans savoir ce que c'était ni ce à quoi ça servait. Ça avait à peu près la même odeur, mais la couleur était différente : dans l'un des bols, la couleur était bleue, dans l'autre, rouge. Lucie trempa son doigt dedans et me dit de ne pas bouger. Je restait donc tranquille, en observant avec attention ma brunette qui dessinait sur mon épaule gauche. Un petit instant, elle dessina puis elle se recula et d'un regard satisfait, observa son travail. Puis elle se mit devant ma tête et repoussa mon toupet. Elle se mit alors à dessiner sur mon front ! Là encore, elle finit rapidement. Elle me laissa regarder le dessin sur mon épaule et essayer de toutes les manières possible à regarder mon front ou se trouvait ma marque-en-tête. A la fin, je dut me résoudre à ce qu'il est impossible de voir son front et aperçut une marre non loin. J'y trotta et pencha ma tête au dessus de l'eau. Et là, je découvris que mon toupet cachait à demi un dessin de papillon très simple mais magnifique, aux ailes bleues et au corps rouge avec deux points rouges également sur le haut des ailes. Et ceci semblait être les contours de ma marque en tête blanche. Ravie de cette magnifique chose, je m'aperçut que j'avais le même papillon à l'épaule. Et je devinais que les indiens devaient ainsi peindre des motifs sur leur monture.
Je me mit alors à trotter dans tout le camp, pour que tous voient le travail de Lucie qui faisait si beau sur ma robe ! | |
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