Grand Concours ! ♥

Lentement, l'astre solaire envahissait de sa lumière éblouissante chaque particule du paysage, rien ne pouvait y résister, chaque brin d'herbe perlé de rosé, chaque feuille fripée. Perçant même de sa lumière les bourgeons à peine formés, chaque être qui pensait encore prolonger cette nuit réparatrice se trouvait illuminé peu à peu. Les rayons de soleils venaient caressaient les tipis, tandis que le monde se réveillait... Lentement. Un nouveau jour débutait. Il nous a été offert par Dame Nature, et nous nous devons de l'en remercier. Simplement. Et si, chacun de nous faisait de ce jour ordinaire, un jour spécial ? Et si, pour une fois, nous nous attardions aux petites choses simplettes qu'on nous offre ? Je vous en défis.

Une légère brise secoue l'herbe, la fait voltiger. Elle danse, d'un mouvement gracieux et joyeux, une onde colorée qui se déplace jusque dans toute la prairie. C'est beau. C'est beau, et je veux que rien ne vienne troubler cet instant magique et irrévérencieux, dans sa danse folle qui défie toutes les lois de la beauté. Mais est-ce que cet instant magique peut se briser ? Il paraît intemporel et immuable. J'adore.
Quelques secondes plus tard, qui m'ont parues une éternité, je me détourne et, mue par une impulsion soudaine, commence à galoper. Non, pas galoper. Je file, plus rapide que le vent, mes mouvements deviennent flous, mes muscles jouent avec précision. Mes foulées, de longues et souples deviennent immenses et dévorent le terrain à toute vitesse. J'adore.

Tout doucement, je ralentis, à bout de souffle. L'effort est intense, je me sens en pleine forme. Je pourrais repartir à la seconde, je pourrais ignorer mon cœur qui bat à toute allure. Une douce brise se lève, secouant ma crinière. Je profite de sa douceur pour fermer un bref instant les yeux, et me laisser emporter par sa caresse sur ma joue. J'adore.
Je joue un moment avec tous les mystères que recèle cette prairie. J'aime jouer avec la nature, j'aime défier le vent, j'aime la liberté. Je suis détendu, heureuse, tout simplement. Dans la solitude, je trouve mon compte. Liberté totale, pas de déceptions. Rien, juste moi et mes choix. Ça me convient.
Je trottine maintenant, la tête haute et le regard brillant. Mes oreilles bougent fréquemment, je suis sur mes gardes. Toujours.

J'aime m'évader un court temps de mes responsabilités. J'aime me sentir petit face au monde sauvage si vaste, si beau, qui se présente devant moi. Seul, j’oublie tout. Seul, je me sens capable d'escalader monts et merveilles, de galoper aussi vite qu'un couguar... De voler. Oui, voler. C'est mon rêve. Aujourd'hui, je m'en sens capable. Non, non, je ne suis pas fou. Sachez que c'est justement cette possibilité de réaliser ses rêves qui rend la vie intéressante. Quoi qu'il m'en coûte, je me suis juré qu'un jour... Je volerai. Et c'est justement en cette fin de journée que je rejoins ma montagne. Mon lieu natal. Là où toutes mes espérances ont pris naissance.

« La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter. »
M. B-Tremblay

Je m'élance. Mon corps entier roule aux rythmes de mes foulées allongées. Mes sabots claquent sur le sol rocailleux. Je sais.... Je sais que je peux arriver à sauter de l'autre côté de cette petite plateforme. Et dans ce cas, j'aurai réussis. J'aurai volé. Mais je sais aussi que le vide est là. Une fine poussière vole derrière moi, grisant mes crins ondulés. Je fonce comme je n'ai jamais encore foncé. Le vent me fouette au visage, les larmes perlent tout le long de ma joue. Mes yeux n'ont jamais été aussi flamboyants. J'aime ce défis. Entre la vie et la mort. Le désir et la crainte. Mes membres se rassemblent, je prends une grande inspiration... Et je saute. Le temps semblent ralentir. Mon corps entier est tendu à son maximum. Je ne sais pas si je cris, si j'hurle, si je ris... Mais je suis incroyablement heureux. Je n’entends plus rien. Je crois être au delà des cieux, je crois être au paradis. Instinctivement, mon corps s'incline. Une sensation terrible m'arrache un cris, j'en suis sur. Mon âme semble se détacher de mon corps. Et je me vois, enfin, je vois mon corps. Et le temps repars. Mon corps s'écrase au fin fond de l'énorme crevasse. Un bruit sourd et sec résonne... C'est la fin. Mais si vous saviez... Si vous saviez à quel point ce mort est heureux. Regardez seulement son visage. Épanoui. Son rêve est réalisé... Il ne regrette en rien son act, j'en suis sur. En revanche, il aurait certainement regretté de ne jamais avoir tenté...

Le ciel est bleu. Pas bleu azur, bleu nuit. Il fait nuit. La lune n’est pas là, ni ces alliés les étoiles. De lourds nuages voilent le ciel sombre de la nuit. Les arbres vont jusqu’à toucher cette vague de nuages. Quelle beauté. Sauf, ils leurs manques leurs feuilles et fleurs qui les rendent si jolis à voir. Ces fin éléments de la nature qui font partis du cycle de la vie. Qui sont un élément important sans quoi la vie serait différente. C’est pour cette raison qu’il faut préserver la nature. Mais ce n’est pas ce sujet que je veux traiter. Je marche. Tranquillement. On pourrait croire à une âme flottante dans cet instant qui semble figer dans le temps. Le vent ne vient pas bercer mes crins. La lune ne vient pas caresser mon pelage. Mes sabots ne jouent pas avec la terre ferme. Non. On pourrait se croire sur un nuage. Mais pourtant je sens bien ce qui m’entoure… Etrange sensation. Au faite, je ne me suis même pas présenter. Je m’appelle Malice. Je suis une jument mais vous l’aurez deviné. Je possède une robe chocolat plutôt lustré et pourtant je suis sauvage. J’ai quatre balzanes : Celle à l’avant droite est identique à la gauche avant, elles montent jusqu’au genou. L’arrière droite ne forme qu’un trait au niveau du boulet et l’arrière gauche se glisse jusqu’au boulet. Ce n’était que mes balzanes, elles sont toutes de couleurs crème plus ou moins foncées. Mes sabots sont marron, plus clair que ma robe mais marron. Viens mon ample queue de couleur crème uniforme. Longue et souple, pas trop touffu. Ma crinière est de la même couleur mais quoiqu’un peu plus soyeuse. Quelque crins se glissent sur mon chanfrein avec grâce ce qui me donne un air farouche et intrépide. Mes yeux sont de couleur pêche. Ma tête est fine mais qui n’atteint pas la race arabe. Ensuite j’ai une liste assez … étrange. Cela forme une sorte de zigzague. De courte durée. Ensuite je possède une petite pelote au milieu de mes deux naseaux. Voilà !
Je repris ma lourde marche. Je sentis le sol vibrer sous moi. Je me met en alerte et regarde partout, intrigué. Je me fige et regarde partout autour de moi. Puis j’aperçois au loin un nuage de fumée. En plissant les yeux je peux apercevoir des bipèdes qui hurlent dans tous les sens et des arbres tomber de tout part. Une étincelle de frayeur illumine mes yeux pêche et je fuis, au grand galop. Je retourne un instant ma tête et vois une énorme pierre dévaler à tout allure la pente et tout ravager sur son passage. Les animaux fuit en tous sens, moi avec. Je galope encore et encore pour fuir… Pour vivre. Sans prévenir, d’autre pierre surgissent de partout, je regarde autour de moi, rien à faire il n’y avait aucune issue. J’hennis pour que l’on m’aide mais plus j’hennis, plus les rochers se rapprochent… je suis ébloui, le soleil s’est levé subitement, que se passe-t-il ? Je sens un gout amer dans ma bouche… A l’instant même où j’allais me faire écraser, je sens une subite douleur à la tête. Je ferme les yeux sur le coup et quand je les rouvre… Il fait jour, je suis en vie. Je me lève et m’ébroue. C’était un rêve.