Evènement particulier...[Pv Diego]

Admin ~ Cheval du chef Messages : 191 Date d'inscription : 22/09/2012

"Aller Démon réveilles-toi, aujourd'hui est un grand jour pour nous deux!"

Je tourna mon encolure de l'autre côté.

" Aller, ne fais pas ta tête de mule! Debout feignant!"

J'ouvrit un oeil et vit Neka penché sur moi, un large sourire aux lèvres. Je le senti suréxité et anxieux. Il me caressa tout le long du corps et entama même un massage des épaules afin de me faire lever, mais j'en avais décidé autrement. Moi, Démon, étalon libre et fier, je ne me lèverais pas.

"Démon... Aller, s'il te plait..."

Il fit une moue horrible. Je détestait qu'il fasse une tête pareille, je lui cédais à chaque fois! Et une fois de plus, ça à marché. Rooh ce qu'il m'énervait! Je me leva péniblement, mes membres tremblants et lourds avaient du mal à supporter le poids de mon corps encore engourdis. Je vis son sourire s'élargir et une fossette de creuser dans sa joue rosée par le froid. Maintenant que j'y repense, c'est vrai qu'il faisait froid. Lorsque je me réveilla pour de bon, je remarqua que l'astre du jour commençait à peine son ascension dans le ciel. Pourquoi m'avait-il levé si tôt? Je le vit s'éloigner d'un pas léger. Alors sa c'était la meilleure, m'avoir levé aux aurores pour me laisser ainsi? Je commençait à perdre patience. Je le vit quelques instants plus tard avec toute une panoplie de pansage, il y avait même des outils que je n'avais jamais vus, des outils cow-boys sans doute. Malgré tout, ce bon pansage allait surement me faire du bien. Je sentait que Neka s'appliquait dans touts ses gestes, il me pansait avec soin et n'oubliait aucune poussière, aucune saleté, aucun poil mort. Je me demandais bien e qui méritait autant son attention. Après tout peut-être qu'il faisait ça pour mon bon plaisir! Restant sur cette suggestion, je me laissa panser les yeux clos profitant du bon moment présent. Une fois propre et étincelant, je le vit revenir avec un harnachement qui m'était étranger. Un magnifique tapis orné en parfait harmonie avec la bride qu'il venait de ma passer. Il démêla ma crinière et ma queue et y déposa une ou deux plumes de couleur légèrement ambrées faisant ressortir mes yeux. J'avais vraiment fière allure! Il reparti et revint de nouveau un pot de peinture à la main. Ho non. Il me dessina une forme que je ne put voir sur la cuisse et sur le sabot antérieur droit. J'était en ce jour, le plus beau des étalons du camp. Lorsqu'il eu finis de me préparer, le jour se leva et le camp s'éveilla doucement. A ce moment précis, il disparu dans son tipis et y resta un long moment.

Les chevaux venaient tous me voir, admirer mon allure démarquée et élégante. De très belles jument me convoitaient et me séduisaient; je dois dire qu'une d'entre elles me plaisait pas mal, mais mon coeur était porté sur une autre bien plus belle, bien plus gracieuse et bien plus gentille...
Le camp était bien agité ce jour-ci, étais-je le seul à ignorer la situation? J'entendis un sifflement, sans aucun doute celui de Neka; je rappliqua dans la seconde. Nous nous trouvions dans un endroit reculé du camp où nous étions dissimulés, il me lança :

"Tu es prêt? "

Mais prêt pour quoi? Je ne comprenais rien, je lui lança un regard interrogateur et il repris :

" Tu ne te rappelles pas? Aujourd'hui, je suis nommé chef! C'est un grand jour pour toi aussi!"

Mes yeux brillèrent, une lueur de fièreté se laissait apparente. Neka, mon Indien, le mien, allait être nommé chef. C'était le meilleur. Mais cette lueur se changea rapidement en éclair, car je compris que toute cette mascarade, ce pansage, cette attention n'était que pour cette occasion! Moi qui pensait que c'était juste pour moi. Je lui fit comprendre que j'étais vexer, il me lança d'une voix douce :

" Ne fais pas cette tête là, j'ai pris un énorme plaisir à passer ce oment avec toi, et nous en passseront d'autres. Aller, tu es prêt? Nous devons faire notre apparition."

Je lui donna un léger coup de museau et l'invita à grimper sur mon dos, nous ne formions plus qu'un. Nous étions le couple parfait. Le Camp c'était rassemblé, et nous fîmes notre si attendue apparition. Jamais je n'avais été acclamé par d'autres chevaux, jamais je n'aurais penser arriver jusqu'ici, non Ô grand jamais. Je m'appliquait dans ma démarche, il fallait que je fasse bonne impression, nous marchions dans l'allée centrale, de ma démarche la plus gracieuse et appliquée . Arrivés au centre, Neka descendis et me chuchota :

" Je serais toujours à tes côtés."

Avant d'avancer vers l'ancien chef et ses ainés...

L'herbe verte s'étendait à perte de vue. Tout respirait la tranquillité et le bonheur, le repos. J'étais moi-même frais et dispo, heureux d'être là où je me trouvais, entouré de gens que j'aime. Que pouvais-je espérer de plus ? Pas grand chose, assurément. La brise soufflait doucement sur mes membres fins. De la où je me trouvais, je voyais l'ensemble du camp qui commençait à s'agiter; il allait falloir se dépêcher pour ne pas être en retard.
MaÏté, ma cavalière, semblait plongée dans ses pensées secrètes. Elle aussi avait un rôle à jouer dans cette cérémonie après tout, en tant que chamane. J'avais hâte; des évènements de ce genre là n'arrivaient pas souvent au camp d'habitude si tranquille ! Et puis, j'allai être un peu mis en avant, aux côtés de l'indienne !

Ce fut ma première pensée, ce matin en me levant. Maïté était venue me chercher dès l'aube. Cela nous arrivais assez souvent; je ne dormais que rarement après le lever du soleil et cela lui permettait de s'absenter à une heure où il y avait peu de chance qu'on la réclame. Je savourai ces instants là, où nous nous retrouvions. J’appréciai le fait de ne pas être avec ma cavalière en permanence, c'est vrai. J'avais pourtant tissé un lien assez fort avec elle, maintenant; c'était la seule humaine qui semblait me comprendre parfaitement.
Nous étions allées dans la forêt. Tout les deux étions restés pensifs devant cette forêt noircie de cendres; les souvenirs de cette aventure nous revenaient à tous deux, quoi que nous ne l'ayons pas vécu de la même manière.

Nous étions ensuite allés sur le terrain vallonné qui surplombait le camp; d'ici nous voyions tout et nous profitions d'une jolie vue. Voilà où j'étais. L'indienne sur mon dos, et moi sur cette colline, paisiblement posés.
Il allait bientôt falloir redescendre, et cette fois la jeune indienne sembla s'en rendre compte. D'une petite pression, elle me fit comprendre qu'il était temps de repartir vers le camp.
Je me dirigeai directement vers le paddock herbeux. C'est là qu'elle avait l'habitude de me panser. Elle sauta lestement de mon dos et revins un instant après avec tout ce dont elle avait besoin. Elle passa un bon moment à me brosser, à faire briller mon poil de feu plus que d'ordinaire, pourtant déjà bien brillant. Elle portait toujours une attention bien particulière à moi et effectuait donc cette opération assez régulièrement.

Elle entreprit de cercler mon oeil de bleu. Elle faisait ça à chaque grande occasion; elle se contentait d'un cercle le plus souvent, mais certaines fois -comme la fois où on la fit chamane- elle ajoutait quelques motifs. Nous n'avions plus le temps de tarder; elle remonta sur mon dos et on se dirigea vers le centre des tipis, là où aurait lieu la cérémonie. L'indienne descendit de mon dos et se mit du côté des anciens et des sages, comme il se devait compte tenu son rang. Je me rangeais derrière ce groupe, en compagnie de leurs chevaux. Je leurs fis un petit signe de tête puis restai dans mon coin en attendant le début de la cérémonie; ce n'étaient que des connaissances, pas de vrais amis.

J'étais tout content. L'idée d'un nouveau chef me réjouissait, mais, le plus important: son cheval ! Après tout ce n'était pas n'importe qui non ! Démon, que j'avais rencontré dans de tristes circonstances mais avec qui je m'étais lié d'amitié, qui m'avait sauvé la vie à de nombreuses reprises.
Le silence se fit d'un coup; pas de doute, ils arrivaient. Je me redressai fièrement et hennit de bonheur comme tous les autres, peut-être même un peu plus.
La cérémonie débuta. Je n'écoutai que d'une oreille distraite et je fus soulagé lorsque ce fut enfin terminé. Tout le monde se pressait vers le nouveau chef, et Démon se trouvait à ses côté. Je passai à côté du groupe, le contournait et allai du côté de Démon, le sourire au lèves, pour le féliciter.

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Je me trouvais derrière le groupe de bipède, attendant sagement. Qu'est-ce que j'étais fier de Neka! Désormais, il était chef, et il veillerais sur les indiens. Une grande responsabilité il endossait là. Mais j'était sur qu'il en serait capable. La longue cérémonie devint ennuyeuse, mais je me montra tout de même sous mon plus beau jour tout le long. Je commençait à avoir mal aux membres, je n'avais pas l'habitude de rester ainsi debout, sans bouger. Il fallait que je galope, que je saute, que je vole! Mais il en était impossible. Veillant à être dissimulé un instant, je piaffa quelques secondes et revint comme si de rien n'était. Je parcouru l'assemblée des yeux, puis regarda les anciens. Derrière eux, je vit enfin leurs chevaux. J’essayais de les voir distinctement mais l'amas de bipèdes m'en empêchaient la clairvoyance.

Un halo lumineux me fît instantanément comprendre que Diego se trouvait parmi eux. En effet, le soleil d'en ce jour scintillait comme jamais il ne l'avait fait. C'était comme si lui aussi participait à cet évènement. Sa lumière dorée et chaude jouait avec les reflets de la robe flamboyante de l'étalon. Tellement que celle-ci brillait, la lumière s'y reflétait, m'éblouissant les yeux. Il n'y avait pas de doute, cet étalon était sculpté dans une silhouette parfaite. J'entendis les derniers mots de la cérémonie, et, vit les bipèdes se diriger en masse vers mon indien qui n'était pas peut fier. De mon côté, entre la foule, j'entrevis mon ami se faufiler derrière le rassemblement et, arrivé jusqu'à moi, me présenter ses félicitations. Touché, je lui répondit d'un coup de museau amical et d'un regard qui en disait long sur ma reconnaissance.

L'étalon ardent avait un oeil parfaitement cerclé de bleu, sans doute par Maïté, son indienne et Chamane du camp. Je ne pût m'empêcher de l'inviter marcher à mes côté, mon envie de me dégourdir les pattes était si grande. Nous priment un pas décontracté et plutôt lent, comme sa, nous avions le temps de parler. J'avais l'impression de me trouver en compagnie d'un frère pour qui j'était assez.."important". Mais ce n'était peut-être qu'une illusion car au fond, je n'eu jamais vraiment d'amis. J'entama la conversation, à ma façon :

"Ralala, ces cérémonies de bipèdes! Je suis sur qu'ils pourraient passer 4 jours juste pour remercier un enfant d'avoir retrouvé une bride! "

Voila. C'était sans doute pour ça que les relations amicales me manquaient. Je râlais sans cesse, mais, derrière ces râles, se cachait bon nombre de choses. J'avais ma façon à moi de dire les choses, il fallait apprendre à me "décoder" voilà tout. J'avais également des comparaisons bisards, et des blagues qui ne faisaient rire que moi. Au moins, je m'amusais...

{ Je suis impardonnable, on est d'accord x) Désolée de cet énorme retard ... }

J'étais heureux de le retrouver. De bons souvenirs étaient attachés à cet étalon. Après tout, nous nous étions mutuellement sauvé la vie. Je lui avais sauvé la vie, il m'avait sauvé la vie. A plusieurs reprises, d'ailleurs. Pouvais-je le considérer comme un ami ? Moi-même, je l'ignorais. Je n'avais jamais été bon en amitié. Je n'avais aucun ami proche au camp; des connaissances oui. J'étais assez souvent seul, il faut le dire. Si j'avais un problème, je trouvais toujours quelqu'un sur qui compter, mais aucun ami avec un véritable lien profond. Je me posais trop de questions. A quoi bon savoir si je pouvais le ranger dans le compartiment "ami" ? Qu'est -ce que cela changerait ? Est-ce qu'une rose aurait une odeur différente si on ne l'appelait pas une rose ?
Je secouai la tête, chassant ces pensées.

J'étais bien. Le lieux était paisible et nous étions tous deux calmes. Peut-être était-ce lié au fait que nous avions assisté à une longue cérémonie qui était -il faut le dire- quelque peu ennuyeuse ? Nous marchions tranquillement, doucement. Le souffle du vent produisait un doux sifflement sur l'herbe haute. Je regardai Démon; il semblait fier et de bonne humeur. Je pouvais le comprendre; quelle avait était ma fierté, lorsque Maïté était devenue la chamane du camp !
Je l'entendis soupirer, ce qui me ramena à moi.

"Ralala, ces cérémonies de bipèdes! Je suis sur qu'ils pourraient passer 4 jours juste pour remercier un enfant d'avoir retrouvé une bride! "

Je ris doucement. J'étais tout à fait d'accord à vrai dire. Cependant, cela m'étonnait qu'il le dise ouvertement, était très concerné par cette cérémonie. Pourtant, cette franchise me rassura. Il n'essayait pas de masquer ses sentiments et j’appréciais qu'il ne le fasse pas.
Ses paroles me mettaient de bonne humeur. Il me faisait rire et j'étais bien d'accord avec lui; il avait trouvé la manière exacte de dire ce que je ressentais moi aussi.

- " C'est exactement ça ! Pourtant, j'imagine que tu es fier de Neka, même plus que tu ne le dis. Non ? Je ris et je poursuivi; " Le temps est remarquable aujourd'hui ! C'est vraiment un jour parfait pour se retrouver; je n'ai pas eu le temps de venir te voir depuis la dernière fois, pendant l'incendie... C'est l'occasion tu ne trouves-pas ? "

J'étais vraiment heureux de le revoir. J'avais l'impression que je manquerai beaucoup de bons moments si nous nous revoyions plus. Je me promis d'aller le voir plus souvent, à partir de maintenant.

[ Inspiration, quand tu nous lâche ! Désoléeeeee >.< Décidément c'est pas la réponse du siècle]

Admin ~ Cheval du chef Messages : 191 Date d'inscription : 22/09/2012

" C'est exactement ça ! Pourtant, j'imagine que tu es fier de Neka, même plus que tu ne le dis. Non ? Le temps est remarquable aujourd'hui ! C'est vraiment un jour parfait pour se retrouver; je n'ai pas eu le temps de venir te voir depuis la dernière fois, pendant l'incendie... C'est l'occasion tu ne trouves-pas ? "

Je voyais un léger sourire se dessiner sur les lèvres équines de mon ami qui me regardais d'un oeil pétillant. Puis me revint en mémoire ce jour fatidique ou tout avait basculé, tout avait été chamboulé. Cet incendie ravageur, nous deux essayant de sauver nos peaux...Inconsciemment, j'éclat de rire. Que m'était-il encore passé par la tête? Pas la moindre idée, mais je rigolais. Vas savoir pourquoi. De plus, Diego devait bien se demander ce qu'il m'arrivait, et je ne saurais que répondre, il fallait que je trouve une réponse et vite pour ne pas passer pour un fou.

" En fait c'est que....Que...Ben...En fait eu.. Je sais pas du tout pourquoi je rigole."

Je lui adressa un grand sourire puis repris avec sérieux :

" C'est vrai que je suis très fière de Neka. Je suppose aussi fière que tu ne l'étais pour Maïté. C'est vrai qu'ils n'ont pas choisis la plus mauvaise journée pour la cérémonie! Alala, dire qu'il y à quelques jours de cela nous étions dans les flammes prisonniers.."

Je lui donna un amical coup d'épaule et repris :

" Mais maintenant nous sommes là; en chair et en os! Je dois t'avouer un truc, ch'uis pas mécontent d'avoir fait ta connaissance. "

Je lui adressa un clin d'oeil illustrant mes paroles. C'était ma façon à moi de dire à un autre cheval qu'en quelque sorte je tenais à lui. Je n'avouais jamais vraiment mes "sentiments", j'en disais toujours moins que ce que je ne pensais. J'avais pris cette habitude. Lorsque j'tais poulain, tous me rejetaient, ce pourquoi j'ai appris au fil du temps à créer cette sorte de barrière entre moi et les autres. Même si je savais que Diego me serait un ami fidèle, je ne pouvais m'en libéré, je ne sais pas pourquoi. Maudit soit-elle! Nous étions côtes à côtes, marchant au hasard, nous laissant guidés par nos pas qui se faisaient aléatoires. Nous marchions sans but précis. J'avais k'habitude de marcher ainsi, mais je le faisais tout seul, éxilé. A ce moment précis, je me rendis compte à quel oint était agréable, la présence d'un ami.

Je le regardais, le sourire aux lèvres, simplement d'être ici en compagnie d'un ami. C'était plus qu'un ami, c'était un véritable ami. Était-ce nos mésaventures qui nous avaient à un tel point liés ? Probablement, on dit que ce qu'on vit ensemble forge des liens puissants. En tout cas, c'était le cas dans notre cas - Ahah, trop de cas x)- Les flammes, les arbres s'écroulant et la fumée, tous ces souvenirs là restent et resteront gravés dans ma mémoire pour très longtemps. C'était une peur dévastatrice qui nous avait rongés mais nous avions survécu. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Encore une fois, c'était bien vrai.

Je le regardai toujours, mon ami. Il éclata de rire sans que j'en puisse deviner la cause, mais pourtant, je commençai à rire avec lui. C'était si bon ! Du bonheur, à l'état pur. Les occasions de rire à ce point n'étaient pas fréquentes... Et là, nous rions sans aucune raison, juste pour le plaisir de rire !

" En fait c'est que....Que...Ben...En fait eu.. Je sais pas du tout pourquoi je rigole."
Il souriait. C'était agréable de le voir aussi joyeux; je lui rendis son sourire, les yeux humides d'avoir autant ris...

" C'est vrai que je suis très fière de Neka. Je suppose aussi fière que tu ne l'étais pour Maïté. C'est vrai qu'ils n'ont pas choisis la plus mauvaise journée pour la cérémonie! Alala, dire qu'il y à quelques jours de cela nous étions dans les flammes prisonniers.."

Il se rapprocha et me mit un petit coup d'épaule amical. Je ris doucement; je comprenais parfaitement ce qu'il ressentait, l'ayant moi aussi, bien qu'à un degré différent, vécu avec ma cavalière Maïté. Comme elle étais rayonnante, ce jour là !

" Mais maintenant nous sommes là; en chair et en os! Je dois t'avouer un truc, ch'uis pas mécontent d'avoir fait ta connaissance. "

Je devais bien admettre que moi non plus, je n'étais pas mécontent de l'avoir rencontré. Certes, les conditions n'étaient pas idylliques... Mais vu que nous nous en étions sortis sains et saufs, nous ne pouvions pas nous en plaindre.

- " Moi non plus, il faut le dire ! " Lançai-je avec un clin d’œil. " Quand je repense à ce que nous avons vécu... Cela me donne des frissons de peur mais aussi d'excitation. Nous avons eu beaucoup de chance de croiser Neka, ce jour là !"

Je m'agitai un peu, j'avais besoin de bouger. J'avais envie d'une course... JE regardai Démon, espérant qu'il comprendrait mon message... Et je détalai au galop. Une seconde plus tard, j'entendis le son de ses sabots martelant le sol derrière moi.

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" Moi non plus, il faut le dire ! Quand je repense à ce que nous avons vécu... Cela me donne des frissons de peur mais aussi d'excitation. Nous avons eu beaucoup de chance de croiser Neka, ce jour là !"

Des frissons, oui, c'était le mot. C'était également ça que j'avais ressenti le jour du terrible incendie, et aujourd'hui. Dès le moment où Diego c'est avancé vers moi le sourire aux lèvres pour me féliciter. J'étais vraiment heureux en sa compagnie, comme si, tout mes poids s'élevaient au ciel et s'allégeaient d'un coup. Comme si mon corps n'obéissait plus qu'à la pure et simple folie. Je n'eu à peine le temps d'ouvrir la bouche que mon ami qui ne tenais plus en place détala dans un fou galop sans se retourner. Je resta un moment là, le temps de comprendre ce qu'il se passait, avant d'à mon tour partir au quart de tour. "Si il crois qu'il va me semer, il se met le sabot dans l'oeil!" Je galopa tel un poulain effectuant ses premières foulées, heureux, léger, c'était comme si je découvrait enfin le vrai sens du mot "galoper". Mon souffle se saccada s'imprégnant du rythme plus rapide de mes foulées parfaitement synchrones avec mon rythme cardiaque qui ne faisait rien d'autre que d'en demander plus encore. Le seul bruit de ses sabots m'indiquait sa position dans le nuage de fumée qu'il produisant un peut plus à chaque foulées. Accélérant mon allure, j'anticipa en prenant un raccourcis que j'avais bien l'habitude de prendre pour rejoindre Aponi dans les plaines.

Je vira d'un coup à droite souplement me perdant dans les canyons. Longeant la grande falaise, je pris de l'élan une fois arriver sur le plateau afin d'effectuer un grand saut m'amenant au second placé en face. Dangereux me direz vous. Je ne vous contredirai pas, mais j'avais tellement l'habitude de le faire que l'émotion de la peur et l'anxieusité du danger étaient deux choses que je n'éprouvais plus arrivé à ce stade. Je descendis à vive allure le grand promontoire sur lequel je m'étais perché arrivé désormais à la hauteur de mon ami Diego qui galopait toujours sans esquisser ne serait-ce qu'un peut de fatigue. Le rattrapant enfin je lui lança avec un clin d'oeil :

"Alors on traine?"

Repartant de plus belle, riant au nez du vent, hennissant de joie, rien n'était plus beau que de se retrouver en sa compagnie, lors d'un galop fou, juste entre nous, entre amis.

Lorsque je galope, j'ai toujours cette impression; j'ignore pourquoi. Est-ce le bruit de mes sabots martelant le sol avec puissant ? La sensationd'ivresse provoquée par la vitesse ? Le nuage de poussière qui me suis ? Je n'en sais rien; comment pourrais-je le savoir ?
Je pourrais rire ou pleurer. Ou même faire les deux à la fois. Après tout, qui écrit les règles du jeu ? Personne, je suis le maître de mon destin. Là est la grande différence avec la course pour la survie. Lorsque la peur vous ronge les entrailles comme c'était le cas avec Démon, quand le feu est prêt à lécher vos jarrets et lorsque vus ne savez pas si vous reverrez un lever de soleil un jour, la sensation n'est pas là. La peur vous oppresse, vous compresse et finalement, fini par vous étouffer.

Mais là, ce n'est pas le cas. Il est impossible d'etrde étouffé par le bonheur, n.est-ce pas ? Du bonheur, à l'état brut, voilà ce que c'est. Je file, telle la flamme qui parcourt la plaine, mais je ne brûle pas. Démon le talonne, et bientôt, je le vois disparaître. ou va-t-il ? Un instant, je ralentis, ne comprenant pas. Mais bientôt, je le vois d coin de l'oreille. Il est à ma droite sur un plateau éloigné du notre. Je regarde la distance nous séparant, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il est fou, complètement fou.

- "Alors on traine?"

Le voilà de retour, à mes côtés et non pas derrière moi. Il m'a rattrapé; c'est vrai qu'il est plus rapide qu'il n'y parait. Je ris, je hennis de toutes mes forces. Et tout simplement, j'oublie tout le reste. Car je suis heureux.

Mais galoper comme ça commence à me fatiguer; mes flancs se soulèvent lourdement et je suis recouvert d'écume. En ralentissant progressivement,je finis par m'arrêter, Démon ayant compris le message et s'arrêtant également. La rivière n'est pas loin, aussi proposais-je:

- "Pourquoi ne pas faire un tour du côté de la rivière ? Il fait frais, grâce aux ombre des immenses arbres qui s'y trouvent"

Admin ~ Cheval du chef Messages : 191 Date d'inscription : 22/09/2012

"Pourquoi ne pas faire un tour du côté de la rivière ? Il fait frais, grâce aux ombre des immenses arbres qui s'y trouvent"

Me lança l'étalon de feu tout en ralentissant. Il est vrai que cette course m'avait beaucoup fatiguée aussi. Haletant, le souffle court, je m'approcha au pas de lui. Le soleil frappait de plein fouet la plaine flamboyante que nous étions entrain de traverser et le vent nous manquait cruellement. Aussi, il est vrai qu'à la rivière les arbres s'y faisaient haut et fort, ainsi ils permettaient une parfaite circulation du vent, multipliant bourrasques et courant d'air. Exactement ce que l'on avait besoin à ce moment-là. Neka m'avait toujours dit de faire attention à cela. A ne pas trop m'exposer au vent après avoir couru ou fait un effort quelconque, tout de même assez fort pour me demander de transpirer. Car il disait qu'en m’exposant à cette fraîcheur je risquais de m'enrhumer. Mais peut m'importait, au oins, je serait privé de corvée de chasse.

J'acquiesca alors d'un mouvement de tête amicale et nous partîmes d'un pas tranquille en direction de ce lac tant convoité. Nous étions tout deux silencieux et je n'aimais pas trop ça. Cela me rappelais trop ma solitude passée. En parlant de passsé...Je ne connaissait rien du passé de mon ami.. J'eu peur de le gêner mais lui lança doucement :

"Dis moi Diego, parles-moi un peut de toi..De ton passé.."

[désolé, j'avais vraiment pas d'inspi..]

Nous marchions autour du lac... Tout était si paisible. La brise qui se perdait dans les herbes faisait bruissent doucement les feuilles dans les arbres qui s'agitent doucement. La surface du lac était quant à elle plus lisse que la glace; le reflet du soleil me faisait plisser les yeux devant tant de lumière. On croirait regarder la surface polie d'un miroir. C'est magnifique. L'eau ne bougeait pas du tout, du moins sa surface; le soleil de midi, qui frappait donc directement sur cette couche, était refleté dessus, plus éblouissant que jamais.
Nos mass se faisaient lents. Pas tellement à cause de la fatigue non. Mais simplement pour profiter du calme environnant, et cela sans même avoir eu à se consulter. C'était une sorte d'accord tacite muet.

Je respirais doucement, tentant de recupérer mon souffle complètement après cette course. Je n'étais pas essoufflé à proprement parler, et Démon non plus d'ailleurs, mais les flancs se soulevaient toujours un peu plus qu'à l'accoutumée.
Le silence était brisé par le bruit que faisaient nos sabots au contact du sol ainsi que par le bruissement des feuillages environnants. Mais bientôt Démon repris la parole, et j'avais l'impression qu'il 'appréciait pas ce silence. Cela ne me gênait pas du tout bien, sur, et je me faisais peut-être des idées. Quoi qu'il en soit, il me demanda:

- "Dis moi Diego, parles-moi un peut de toi..De ton passé.."

Mon passé ? Et bien...

- " Que dire des moi ? Je crois que j'ai grandi de manière assez banale. Ma mère et mon père se trouvent au campement même si je ne les vois plus régulièrement.
Mais lorsque les hommes ont voulu me monter... Je les a trouvés agressifs, violents. Effrayants. Je ... Je ne les ai pas laissé monter sur mon dos. Mais ils ont insisté lourdement... Et je ne les approchais même plus. C'était comme si... Comme si quelque chose m'en empêchait. Une peur sourde.
Mais Maïté est arrivée... Elle venait me voir tous les jours, me brossait, me caressait t ''m'offrait des pommes sans jamais me forcer. Et j'ai su qu'elle me monterait de manière douce et je l'ai donc acceptée...

Mon histoire est courte. Mais qu'en est-il de la tienne ? "

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