Une rencontre au bord de l'eau [PV:Diego ]

Le temps était parfait. Il faisait chaud mais pas trop; la brise soufflait doucement, caressant ma robe dans le sens du poil. Le soleil de l'après-midi, haut dans le ciel, faisait luire ma robe qui rayonnait, pareille au feu. Je savourai chaque seconde qui s'écoulait, appréciant le bain de chaleur et de lumière. Je marchai doucement, les yeux à moitié fermés. La plaine s'étendait à parte de vue; de l'herbe haute et vert, qui ondulait sous les secousses de la brise. Je savais où je voulais aller. A chaque fois qu'un temps pareil pointait le bout de son nez, c'est là que j'allais. Le lac, les cours d'eau. J'avais toujours adoré l'eau; la sensation de mes muscles étirés, la force de l'eau contre moi et surtout le bain rafraichissant, tout était pour moi une aubaine dont je profitait le plus possible. Je savais que ce serait une des dernières fois que j'aurais l'occasion d'y aller; déjà les arbres prenaient les teintes orangées de l'automne.

Je marchais depuis un bon moment, maintenant. J'entendais le glouglou de l'eau sur son lit de cailloux et de petits ruisseaux apparaissaient par ci par là; je n'allais pas tarder à voir le lac. Effectivement, quelque mètres plus loin, je le vis. Une grande surface étincelante comme un miroir. Le reflet du soleil sur cette surface immaculée me fit plisser les yeux pour mieux y voir; encore une fois, je fus époustouflé par la beauté de cet endroit. Les grands arbres qui bordaient le lac rependaient leurs feuilles et produisaient de l'ombre; je savais, par habitude, que l'ombre de ces arbres étaient un endroit calme et reposant.
Un bruit d'éclaboussure me sortit de ma rêverie alors que j'allai rentrer dans l'eau. Je croyais être seul mais je m'étais de toute évidence trompé. Je relevai la tête; et là, j’aperçus effectivement que je n'étais pas seul. Une jument était elle aussi venue profiter de ce lac.


Je m’approchai, de bonne humeur. Je la reconnu; je l'avais déjà vue au camp mais pourtant, j'étais incapable de me rappeler quel pouvait bien être son nom. J'avais de l'eau jusqu'au flanc maintenant, et j'étais à côté d'elle. Je souris, gentiment et dit:

- " Bonjour ! Je m'apelle Diego, nous nous sommes déjà croisées dans le camp. Aujourd'hui n'est-il pas un jour parfait pour profiter du lac ? "

Je restais dans l'eau, profitant des bien faits qu'elle m'apportait. Les oiseaux gasouillaient encore, le vents me bercais, je me sentais paisible. Même si je m'y trouvais, l'eau restais aussi lisse que le ciel bleu. J'étais si calme que je m'y du temps avant de remarquer les ondes de l'eau, m'indiquant qu'un mouvement avait été fait. Je me redressa un peu et aperçu un étalon. Je lui souris avant de lui répondre.

- Bonjour Diego, je m'appelle Calissa, oui il me semble qu'on s'est déjà croisé. C'est vrai que c'est vraiment une bonne journée.

Je leva la tête, observant le ciel bleu commencant à s'arquer d'une couleur orangée, certainement provoqué par le soleil. Je me demandais s'il aimait joué dans l'eau ? Autant vérifié par moi-même. Je mis le bout de mon museau sous l'eau et le releva assez vite, ce qui envoya de l'eau sur la tête de Diego. En voyant ses crins tombé, certainement à cause de l'eau, cela lui donna une drôle de tête d'après moi. Je commenca à rire jusqu'à partir dans un fou rire interminable. Je commenca à tournoyer dans l'eau, plongeant par-ci par-là. Il fallait profité de l'eau tant qu'on le pouvait car bientôt, la température serait certainement trop basse pour si baigner.

La jument, relevant la tête, m'aperçut et me souris gentiment. Je regardais ses beaux yeux bleus, qui me faisaient penser à l'eau du lac et au ciel sans nuage dont nous pouvions profiter aujourd'hui. Je soupirai d'aise et elle me répondit:

- Bonjour Diego, je m'appelle Calissa, oui il me semble qu'on s'est déjà croisé. C'est vrai que c'est vraiment une bonne journée.

Je hochais la tête, confirmant ainsi ses dires; j'observai la surface brillante du lac; seuls quelques ondes que nos mouvements avaient enclenchés se déplaçaient sur la surface plane et miroitante. Cette pensée me fit penser à Skakspeare, que j'avais rencontré à ce même endroit, ce cheval de cowboy fort sympathique. Je ris intérieurement en repensant à sa manière de s'exprimer en rimes. Une giclée d'eau, que je reçu dans la tête, me sortit de ma rêverie; je relevai la têt, écarquillant les yeux, à la recherche de la provenance de l'eau. Soudain, je me rendis compte que c'était la jument qui me l'avait envoyée; je ris aux éclats, décidément j'avais bien fait de venir au lac !

Je lui rendis la pareil, peut-être même plus fort, ce qui entraina une mémorable bataille d'eau. A la fin, dégoulinant et souriant jusqu'au oreilles, nous étions trempées de la tête aux sabots. Nous étions pris d'un fou rire, disparaissant tantôt sous l'eau ou aspergeant l'autre.
Je me mis à nager, la bataille d'eau terminée. Je souris à la jument et proposai:

- "Allons nous sécher sur la berge au soleil !"

Et je sortis, suivis de la jument aux crins noirs. Je m'installais sous l'ombre des arbres, prêt à prendre, cette fois, un bain de soleil. Je m'allongeais à même le sol, attendant que la jument fasse pareil pour engager la discussion.

- " Alors Calissa, je ne t'ai pratiquement jamais parlé auparavant il me semble. Si tu m'en disais un peu plus sur toi ? Qui est ton cavalier ? "